Ce projet a obtenu une délibération favorable du conseil municipal de Nizy-le-Compte (2022 + 2024), élus par les habitants de la commune.
C'est un projet important financièrement pour ces communes, mais également nécessaire pour l'environnement. De manière générale, les parcs éoliens contribuent à la diminution des GES, même en prenant en compte la fabrication et le recyclage. Depuis plus de 25 ans dans l'Aisne, les Hauts-de-France, des parcs éoliens sont installés et produisent chaque année plusieurs millions de kWh décarbonés. Aucune destruction massive d'espèces n'est à déplorer et aucun symptôme récurrent n'a été déclaré par l'ARS ou les hôpitaux régionaux. Il est clair que l'éolien reste un des moyens de production d'électricité les plus encadrés par la réglementation allant même jusqu'à prévoir la fin de vie, là où les autres types de centrales de production d'électricité ne peuvent pas prétendre à autant d'exemplarité. Le projet éolien devrait produire 28 904 MWh, permettant d'alimenter plusieurs milliers de foyers en électricité.
Pour finir, sur le plan paysager, les éoliennes et plus globalement les énergies renouvelables gênent les riverains qui n'ont pas conscience de leur consommation excessive d'énergie. La France, depuis toujours, gère l'électricité et l'énergie de manière très centralisée (centrale nucléaire notamment). Une grande partie de la population est déconnectée de la réalité et ne se rend pas compte que si elle consomme, il faut également produire, et produire proprement sans déchet.
N° 5 : 25 mai 2025 - 21:48
Auteur : anonyme
Son avis : Défavorable
Mais parent on acheter une maison pour passer leur retraite tranquille visuellement il faudrait que les éolienne se trouve à plusieurs km d'habitation cela provoque des nuisances sonore est visuelle est le jour ou on voudra vendre notre bien qui payera la perte merci de faire le nécessaire il faut arrêter de penser à l'argent engendrer part les propriétaires des terrains
N° 4 : 19 mai 2025 - 16:49
Auteur : Gérard Lelarge
Son avis : Défavorable
La France possède un parc nucléaire sous utilisé qui produit très peu de CO2. En l’absence de vent les éoliennes sont suppléées par des centrales souvent thermique donc émettrices de CO2 .L’argument de la réduction des émissions de CO2 pour justifier de l’installation des éoliennes ne tient pas. Sans même parler du coup carbone de la fabrication et de l’installation des éoliennes.
Sur le plan technique l’introduction des éoliennes est également une idiotie. Ces dernières sont des sources d’énergie non pilotable. Les insérer dans notre système de production électrique rend se dernier moins stable. Augmenter la part de l’éolien nous expose à des pannes électriques du type du "black-out" du 28 avril 2025 en Espagne et au Portugal .
Sur le plan économique . Dépenser des sommes énormes pour fabriquer ses moulins inutiles (voir les arguments précédents) est une aberration . Nous possédons déjà un parc nucléaire qui suffit amplement à nos besoins.Surtout quand on pense on montant de la dette publique !
Enfin l’impact environnemental est tout sauf négligeable . Les dommages sur les oiseaux en particulier sont souvent mis en évidence après que les éoliennes soient en fonctionnement.
La raison de l’installation des éoliennes n’est donc pas la sauvegarde la planète...elle est ailleurs ...
Réponse : Réponse d'ENGIE GREEN /
Il est vrai que la France dispose d'un parc nucléaire important. A l'échelle mondiale, le pays est à la 2ème place derrière les Etats-Unis et au niveau européen, la France est bien loin devant l'ensemble des pays de l'Union. En revanche, force est de constater que la seule production nucléaire ne suffirait pas à répondre à la demande en énergie française au vu des objectifs d'électrification des besoins. Dans son étude prospective, parue en 2021, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) a élaboré plusieurs scenarii et aucun n'était soutenable sans l'apport des énergies renouvelables. Rappelons que la production électrique est décarbonée à hauteur de 91%, mais ce n'est pas à confondre avec la production énergétique dans son ensemble qui est encore nettement dépendante à 50% d'énergies fossiles importées.
L'intérêt de poursuivre le développement des énergies renouvelables, dont l'éolien terrestre, est de permettre une diversification du mix énergétique et donc de réduire l'usage des énergies fossiles pour répondre à la demande énergétique. Aujourd'hui, l'électricité produite par une éolienne se substitue à 55% à l'énergie produite par une centrale thermique en France et à 22% par une de ces installations situés à l'étranger.
La complémentarité du mix énergétique français a pu montrer toute sa pertinence, notamment à l'hiver 2022 lorsque les énergies renouvelables ont pris le relai sur un parc nucléaire réduit de moitié pour des raisons de maintenance. Ce système a permis à la France d'éviter un scenario de black-out et sur cette même période les énergies renouvelables ont même permis de financer une partie du bouclier tarifaire. En effet, le soutien public à l'éolien terrestre est estimé approximativement à 11,5 milliards d’euros, versés depuis 2003, et en 2022 le mécanisme s’est inversé. La Commission de Régulation de l'Energie estime que l'éolien terrestre a rapporté à l'Etat 2 milliards d'euros en 2022, 3 milliards d'euros en 2023 et potentiellement 250 millions d'euros en 2024.
En termes de coûts de production, il est important de savoir que le coût pour un nouvel EPR se situe autour de 120€/MWh, là où il est de 60€/MWh pour l'éolien terrestre.
L'énergie nucléaire fait partie des moyens de production le moins émetteurs de CO2, tout comme l'énergie produite par les éoliennes. A noter qu'une éolienne "rembourse" sa dette énergétique en un peu moins d’un an d'exploitation et produit donc beaucoup plus d'énergie qu'elle n'en a nécessité pour sa fabrication. En outre, le recyclage des installations à plus de 90%, comprenant les fondations, permet d'améliorer son bilan carbone.
L'impact sur l'environnement est également mesuré pendant la phase de développement avec des études très fines, notamment sur l'avifaune et les chiroptères et dont les impacts continuent d'être analysés lors de l'exploitation du parc. Tout manquement donne lieu à un signalement à la préfecture qui est en capacité de stopper l'exploitation du parc, tout en mettant le développeur dans l'obligation de réaliser des mesures correctives. Pour information, une étude du CNRS de 2023, pour le territoire européen, a montré que la diminution de 60% du nombre d'oiseaux en 40 ans était principalement due à l'agriculture intensive.
Dans un contexte de dérèglement climatique et de menace sur la biodiversité, la raison de l'installation des éoliennes est bien dans la protection de notre environnement. Il existe en effet d'autres raisons telles que la souveraineté énergétique de la France, grâce à une énergie locale. Bien que les machines puissent être fabriquées ailleurs en Europe, elles créent de l'électricité sur notre territoire avec du vent local pendant 20 ans et sans autre combustible importé. L'installation d'éoliennes est également porteuse d'un dynamisme local et contribue à développer des emplois non délocalisables. L'éolien terrestre, à lui seul, représente quelque 31 479 emplois en France.
N° 3 : 12 mai 2025 - 12:02
Auteur : Jean-Louis DOUCY
Son avis : Défavorable
Madame, Monsieur,
Je vous prie de bien vouloir trouver en annexe une contre-étude de saturation et d'encerclement qui concerne le projet éolien de la société Ostwind. Je précise que cette contre étude n'est pas finalisée car plusieurs autres points doivent faire l'objet d'une analyse. Ce document met en évidence des anomalies quant à la méthodologie employée.
1° L’analyse du niveau de saturation montre:
- l’indice d’occupation des horizons (IOH) progresse très fortementpassant de 182 à 222°, soit une augmentation de presque 22%, alors
que le seuil d’alerte (> 120°) était déjà largement franchi.
- l’indice de densité à 5 km (ID1> 0,1) passe de 0,08 à 0,12 , soit une augmentation de 50%.
- l’indice de densité à 10 km déjà très largement au delà du seuil d’alerte (ID2 > 0,25) passe de 0,30 à 0,34 , soit 36% au dessus.
- l’indice d’espace de respiration (IER < 160à 180°) (plus grand angle sans éolienne) passe de 114 à 60° soit 3 fois le seuil d’alerte. Dans un
rayon de 5 km , c’est à dire là où les éoliennes sont les plus impactantes, il descend à 146°.
Les risques d’encerclement sont donc avérés pour la commune de Nizy-Le-Comte.
2° Les effets sur l’avifaune:
Je note des contradictions dans le dossier présenté par la société OSTWIND (parc éolien SEPE Nizy); page 22, il est noté la présence
d’espèces migratrices et protégées et page 30, l’absence de couloir de migration.
Les espèces citées sont:
- le Busard Saint-Martin (circus cyaneus)
- le Busard cendré (Circus pygargus)
- le Busard des roseaux (circus aeruginosus)
- le Milan royal (milvus milvus)
- le Milan noir (milvus migras)
- le pluvier doré (pluvialis apricaria)
- la Bondrée apivore (pernis apivorus)
- l’Oedicnème criard (burhinus oedicnemus)
La hauteur de vol de certains oiseaux les expose particulièrement à l’impact des éoliennes.
- le Busard Saint-Martin passe 19% de son temps de vole entre 40 et 200 m ; Il est sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France Métropolitaine.
- le Busard cendré, espèce vulnérable dont la disparition, si rien n’est fait, est programmée dans 20 ans, passe 11% de son temps de vol entre
40 et 200 m.
- le Busard des roseaux qui devient de plus en plus sédentaire, est classé espèce vulnérable et passe 7% de son temps de vol entre 40 et 200 m.
- le Milan royal est sur la liste rouge des oiseaux nicheurs en France (danger critique d’extinction) Il est cité par la LPO comme l’un des
oiseaux les plus impactés par les éoliennes.
Action Agricole Picardie a publié un article « un impact palpable sur la biodiversité »
- certains oiseaux comme le Busard Saint-Martin seraient les premières victimes des éoliennes , en regard de leur effectif de population.
- l’Oedicnème criard est classé comme espèces vulnérable.
- Les passereaux en migration et les rapaces nicheurs sont les espèces les plus menacées ( rapport LPO: « le parc éolien et ses impacts sur
l’avifaune »)
Aucune notification sur les chiroptères n’a été présentée dans le dossier du parc éolien SEPE de Nizy.
- Selon la LPO et Picardie Nature, l’impact des éoliennes sur les chauves-souris est lié des collisions avec les pales et à la surpression
occasionnée par le passage des pales. La surpressurisation constitue un cône qui peut être ressenti à plusieurs kilomètres et qui engendre un
barotraumatisme avec des hémorragies internes fatales. ( Muséum d’Histoire Naturelle - Vigie Nature - 19/12/2017)
CONCLUSION : ces remarques constituent des éléments rédhibitoires à l’installation de ce parc supplémentaire sur la commune de Nizy-le-Comte
Réponse : Réponse d'ENGIE GREEN
Concernant les éléments paysagers :
L'étude de la saturation et de l'encerclement sur les différents lieux de vie concernés par le projet se fait en deux temps dans le volet paysager de l'étude d'impact. D'abord, une étude d'encerclement et de saturation avant-projet (pages 62 à 86 du volet paysager de l'étude d'impact) qui prend en compte les parcs en exploitation ainsi que les projets déposés en cours d'instruction et qui cartographie la zone du projet. Cette partie permet de déterminer quels lieux de vie voient leur plus grand angle de respiration affecté par la zone du projet. Une seconde partie (à partir de la page 127) s'intéresse aux impacts précis du projet sur ces lieux de vie en question, à savoir Sévigny-Waleppe, le hameau de la Bouverie, St-Quentin-le-Petit, Waleppe et la ferme du Fay. Cette seconde analyse permet de voir si les sensibilités sont confirmées et éventuellement d’identifier d’autres lieux de vie qui pourraient être concernés et faire l’objet d’analyse par photomontages à 360°. Il est important de comprendre cette méthodologie pour mener une analyse précise de la situation. Les différents indices ne doivent pas être isolés les uns des autres, mais pris dans leur globalité et en miroir des photomontages fournis.
Vous ne précisez pas si vous faites référence à la partie avant-projet ou à la partie sur les impacts réels, ce qui pose un problème de clarté y compris pour y apporter une réponse construite. De même, lorsque vous écrivez que "l’indice d’occupation des horizons (IOH) progresse très fortement passant de 182 à 222°, soit une augmentation de presque 22%", vous ne précisez pas de quel lieu de vie vous parlez. Les chiffres de 182 et 222° ne figurent pas dans les analyses de saturation de l'étude d'Epure, nous ne savons pas d'où ils proviennent. Les chiffres les plus approchants concernent la commune de Nizy-le-Comte dans l'étude d'encerclement avant-projet (181° et 217°), mais pour cette commune il faut prendre en compte la topographie et la végétation, et s'intéresser aux photomontages pour pouvoir arguer d'un risque d'encerclement. En ce sens, l'étude d'Epure conclut que la commune de Nizy-le-Comte ne présente pas de risques supplémentaires avérés dus au projet au regard de l'encerclement. Nous vous invitons à vous y référer.
Concernant l'indice de densité à 5 km, les chiffres que vous donnez correspondent bien à la commune de Nizy-le-Comte, dans l'étude d'encerclement avant-projet. Néanmoins, la zone d'implantation potentielle du projet s'inscrit en totalité dans un angle déjà occupé par des parcs éoliens, et ne se trouve donc pas dans une zone de respiration par rapport à Nizy-le-Comte.
Vous évoquez ensuite un indice de densité à 10km passant de 0.30 à 0.34, ce qui n'est le cas pour aucun des bourgs analysés par Epure, a fortiori pas pour la commune de Nizy. Si ces chiffres proviennent de votre propre analyse ou d'une autre étude, merci de le préciser et d'indiquer vos sources ainsi que la méthodologie employée. De même, lorsque vous indiquez que "l’indice d’espace de respiration (IER < 160à 180°) (plus grand angle sans éolienne) passe de 114 à 60°", il s'agit là encore de chiffres erronés. Sans précisions sur le lieu de vie concerné et les sources utilisées, il est impossible de répondre clairement à cet aspect de votre contribution. Enfin, concernant les 146° que vous évoquez, sans précisions de votre part nous pouvons supposer qu'ils font référence au plus grand angle de respiration visuelle de la commune de La Selve (page 65). Pour cette commune, l'étude d'Epure conclut que "La ZIP (zone d'implantation potentielle, nldr) n’aura aucun impact sur l’indice de respiration puisque qu’elle ne se trouve pas dans la plus grande respiration relevée. De plus, la ZIP s’inscrit dans sa totalité dans un angle déjà occupé." (page 72). Votre contribution ne permet donc pas d'affirmer que les risques d'encerclement sont avérés pour la commune de Nizy-le-Comte.
Concernant l'avifaune (oiseaux) :
Lorsque l'on parle d'espèces d'oiseaux migratrices, il faut préciser si l'on parle de migration prénuptiale ou postnuptiale. Des espèces migratrices ont effectivement été observées par notre bureau d'études (le CERE) en phase prénuptiale et postnuptiale, à 1.1 km à l'est de la ZIP, donc pas directement sur la zone d'implantation des futures éoliennes. Ceci ne représente pas une contradiction avec le fait qu'aucun couloir de migration (ni principal ni secondaire) n'intercepte la zone du projet. Il arrive en effet que des individus migrateurs isolés soient observés ponctuellement en-dehors d'un axe majeur de migration. Ces axes principaux ou secondaires sont issus d'observations de longue durée documentées dans la littérature spécialisée et dont les sources sont citées par les écologues. Il faut également préciser que 100% des espèces migratrices ont été aperçues par le CERE à une hauteur de vol située en dessous de la garde au sol, c'est-à-dire dans la zone entre le sol et le bout de la pale lorsque celle-ci est à la verticale et orientée vers le bas. Par ailleurs, il faut corréler cette analyse à une vision cartographique des niveaux d'enjeux identifiés: la carte 55 page 186 du volet naturaliste de l'étude d'impact réalisé par le CERE permet de se rendre compte que les éoliennes seront situées uniquement dans les zones à faible enjeu du point de vue de l'avifaune.
Vous détaillez ensuite plusieurs espèces en précisant que leurs hauteurs de vol les expose particulièrement à l'impact des éoliennes. Il aurait été intéressant de citer vos sources concernant les hauteurs de vol, pour que ces sources puissent être mises en regard de l'étude d'impact du projet éolien de Nizy-le-Comte. Ces différentes espèces sont à analyser à la lumière des observations faites par le CERE sur le terrain pendant les différents cycles biologiques. Par exemple, à propos du Milan Royal que vous citez comme étant en danger critique d'extinction, l'étude du CERE précise en pages 126 et 127 que cette espèce est en pleine reconquête de la région et est soupçonnée de fréquenter la zone, sans qu'aucun nid n'ait pu être identifié ces dernières années. Comme il pourrait nicher dans un rayon de 15 à 20 km autour de la zone du projet, l'accent a été mis sur la caractérisation de l'occupation de la ZIP par cette espèce. Le Milan Royal n'a été observé que ponctuellement à une dizaine de kilomètres de la ZIP, et la conclusion du CERE sur la période de migration note que le Milan Royal "n'a pas été contacté au sein de la ZIP¨, de l'AEI ou du périmètre immédiat (2km autour de la ZIP)".
Concernant le Busard Saint-Martin, l'étude du CERE note que cette espèce est assez peu impactée par les éoliennes en termes de mortalité, même si des exceptions existent, et que les principales nuisances pour cette espèce interviennent en phase travaux. Si cette espèce a bien été observée sur la zone, elle n'avait pas de comportement de nidification.
Le busard des roseaux est plus inféodé aux zones humides, et l'étude du CERE relève que "L’espèce ne semble pas trop impactée par les éoliennes, mais quelques cas de mortalité sont documentés. Le Busard des roseaux représente donc ici un enjeu faible pour la création de ce parc éolien." Si des individus de cette espèce ont été vus aux alentours de la ZIP, aucun n'avait un comportement de nidification.
L'Œdicnème Criard a été observé dans une zone à enjeux forts, zone dont nous avons décidé de nous éloigner pour l'implantation finale des éoliennes (voir carte page 186 de l'étude du CERE). Ceci constitue une mesure d'évitement importante.
Concernant les passereaux, le CERE note que "leurs comportements diminuent cependant fortement leurs probabilités de collision (tendance à voler bas, sur de courtes distances et à pratiquer une migration rampante)". Ils occupent principalement les haies et arbres dont nous nous sommes éloignés fortement. Pour rappel, alors que la DREAL des Hauts-de-France recommande de s'éloigner de minimum 200 mètres des boisements en bout de pale, voici les éloignements pour chaque machine du projet de Nizy-le-Comte : E1 : 720 m en bout de pales des premiers éléments boisés ; E2 : 870 m en bout de pales des premiers éléments boisés ; E3 : 800 m en bout de pales des premiers éléments boisés ; E4 : 525 m en bout de pales des premiers éléments boisés.
Il est vrai que le Busard Saint-Martin, le Busard cendré, le Busard des roseaux, le Milan Royal, l'Œdicnème Criard ou les Passereaux peuvent être vulnérables aux éoliennes et sont à protéger. C'est pourquoi l'implantation du projet a été pensée pour s'éloigner au maximum de leurs lieux de reproduction et de migration. L'étude du CERE note ainsi que "le projet s’inscrit dans des habitats dominés par de grandes cultures qui sont abondantes à proximité et que le porteur de projet s’est efforcé de proposer un projet qui évite les espaces favorables aux espèces protégées et remarquables."
Surtout, il ne faut pas se contenter de dresser l'inventaire des espèces contactées au cours des sorties de terrain. Il est d'abord important de s'intéresser à la quantification des risques de collisions établie par le bureau d'étude en charge du volet naturaliste de l'étude d'impact. A ce titre, l'étude du CERE fait à partir de la page 318 l'évaluation des risques de collision pour l'avifaune, en expliquant sa méthode. C'est en regardant ces estimations période par période (période hivernale, périodes de migration, période de reproduction...) et espèce par espèce que l'on peut quantifier les risques et les enjeux, et prendre les mesures adaptées.
Tout d'abord, les horaires et les périodes de travaux seront adaptées de manière à ne pas déranger une éventuelle nidification d'espèces à enjeux. Afin de ne pas attirer des espèces comme le Milan Royal, toute la surface correspondant à la plateforme de montage devra être empierrée de manière à réduire l’attractivité au niveau de l’éolienne et également veiller à ne pas laisser de végétation ou tout autre dépôt (Ex : Déchets verts) au pied des éoliennes qui pourraient attirer les micromammifères et les insectes (Proies des rapaces et des chiroptères). Un bridage en période de travaux agricoles sera également mis en place. Cette mesure concerne les espèces de rapaces identifiées sur ou à proximité immédiate de la ZIP (Bondrée apivore, Busard cendré, Busard Saint Martin, Busard des roseaux, Buse variable, Faucon crécerelle, Hibou moyen-duc, Chouette hulotte, Milan noir, Milan royal) qui ont une sensibilité particulière aux collisions avec les éoliennes. Les espèces de passereaux bénéficieront également de cette mesure.
Concernant le Busard cendré, que vous évoquez, la hauteur de garde de plus de 30 mètres constitue une bonne mesure de protection. L'étude du CERE précise que "Des études constatent, par exemple, une réduction de collision de 50 % pour les busards cendrés en faisant passer cette hauteur de 20 à 30 m). Sachant que la plupart des espèces observées sur la ZIP se déplaçaient à une hauteur inférieure à 30 mètres (C.f 5.3 – Résultats d’inventaires)."
Enfin, des mesures de suivi en exploitation imposent une analyse rigoureuse de l'éventuelle mortalité des oiseaux et entrainent dans ce cas de nouvelles mesures imposées par l'inspection des installations classées.
Concernant les chiroptères (chauves-souris) :
Les chiroptères sont tous protégés en France et l'analyse des enjeux liés à ces animaux fait systématiquement partie des études d'impacts de nos projets éoliens. Dans le volet écologique de l'étude d'impact mené par le CERE, les chiroptères ont été très largement étudiés. L'état initial leur consacre plus de 80 pages (Partie 6, pages 187 à 274) et détaille les méthodes employées pour les identifier et cartographier les enjeux liés à toutes les espèces de chauves-souris contactées.
Le tableau 99 (à partir de la page 300) fait la synthèse des enjeux par espèces de chiroptères de manière détaillée.
La partie liée aux impacts du projet s'intéresse évidemment aux chiroptères, à partir de la page 328 : les risques de collisions sont évalués méthodiquement par espèce et par période. À partir de la page 346, les mesures d'évitement, de réduction et de compensation sont clairement exposées. La première mesure d'évitement est l'éloignement des boisements, évoqué plus haut dans la partie de la réponse sur l'avifaune. En effet, le guide Eurobats recommande un éloignement de minimum 200 mètres entre le bout des pales et les boisements, et cet éloignement minimum est de 525 mètres dans le cas de notre projet. Les données de la SFEPM (Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères) recommandent une garde au sol de 30 mètres minimum, et les éoliennes choisies par la SEPE Nizy ont une garde au sol de 33 mètres. Enfin, un plan de bridage spécifique aux chiroptères est détaillé page 355. Ce plan de bridage a été construit grâce aux données de contacts avec les chiroptères et aux données météorologiques issues du mât de mesure de vent. Enfin, les impacts résiduels cumulés (c'est-à-dire prenant en compte les autres installations susceptibles d'impacter les chiroptères) sont étudiés en fin d'étude, à partir de la page 397.
Il est donc faux d'affirmer que "Aucune notification sur les chiroptères n’a été présentée dans le dossier du parc éolien SEPE de Nizy", tout comme il est inexact d’écrire que « ces remarques constituent des éléments rédhibitoires à l’installation de ce parc supplémentaire sur la commune de Nizy-le-Comte ».
L'étude du CERE est consultable sur le registre en ligne, au même titre que toutes les autres pièces du dossier. Nous vous invitons à la télécharger et à la consulter. Nous précisons également que les chiroptères ne sont pas évoqués uniquement dans l'étude du CERE : les données liées à ces espèces figurent également dans le volet généraliste de l'Etude d'impact, réalisé par le bureau d'études TAUW, ainsi que dans le résumé non technique de cette étude d'impact et dans la Note de présentation non technique du projet.
N° 1 : 28 avril 2025 - 21:38
Auteur : anonyme
Son avis : Défavorable
Bonjour,
Nizy le comte et son secteur son envahis par les éoliennes. D'un point de vue biodiversité c'est une catastrophe. D'un point de vue humain les ondes sont néfastes.
Réponse : Réponse d'ENGIE GREEN :
La notion "d'envahissement" est une affirmation sans fondement quantitatif ni qualitatif, le terme étant subjectif.
Il n’existe pas de seuil légal d’« envahissement » par des éoliennes. Seule une analyse paysagère au cas par cas permet d'évaluer d'éventuels effets de saturation ou d'encerclement, bourg par bourg, en les complétant par des photomontages. Cette analyse ne se limite pas à un constat, mais propose également des mesures d'évitement, de réduction et d'accompagnement, et elle a été conduite par le bureau d’étude agréé Epure Paysage dans le cadre du dossier. Elle est consultable directement sur le registre dématérialisé, dans l'onglet "Dossier de l'enquête", puis "Dossier demande d'AE". Nous vous invitons à la télécharger et à la consulter en détails, et à éventuellement préciser votre question.
Concernant la biodiversité, votre contribution indique que les éoliennes (ou le projet de Nizy-le-Comte, ce n'est pas précisé) seraient "une catastrophe". Outre le manque de précision de cette affirmation, il s'agit là aussi d'un jugement de valeur, sans quantification ni référence au volet naturaliste de l'étude d'impact. Ce dernier a été établi par le CERE, bureau d'études spécialisé mandaté par la SEPE Nizy, et pour pouvoir vous faire une idée précise des espèces contactées sur le site du projet et des mesures mises en place pour éviter, réduire et/ou compenser les impacts anticipés, nous vous invitons à télécharger ce volet de l'étude d'impact sur le registre en ligne. Vous y constaterez que les états initiaux ont été réalisés avec rigueur, que cela soit pour les oiseaux, les chauves-souris ou les autres espèces vivant sur les différentes aires d'étude. Les impacts cumulés (c'est-à-dire considérant les autres installations aux alentours) ont été clairement notés, et les mesures proposées en conséquence sont adaptées au gabarit des éoliennes et à leur position sur le terrain. Par exemple, nous avons pris soin d'éviter les zones à forts enjeux et de respecter un minimum de 30 mètres de garde au sol (espace entre le sol et le bout de la pale lorsqu'elle est à la verticale vers le bas) afin de limiter les impacts sur les chiroptères. Enfin, une fois les éoliennes construites et en exploitation, elles sont soumises à un suivi par l'inspection des installations classées (DREAL), visant à constater l'effectivité des mesures et à éviter toute "catastrophe".
Enfin, vous évoquez des "ondes" qui seraient néfastes pour l'être humain, sans préciser de quelles ondes vous parlez. Nous supposons que vous voulez parler des infrasons car cette question revient régulièrement au sujet des éoliennes. Plusieurs études se sont penchées sur la question et aucune n'a démontré de risques pour la santé humaine liés aux basses fréquences sonores (20 Hz à 200 Hz) et aux infrasons (inférieurs à 20 Hz). Si des effets biologiques ont pu être décrits chez l'animal suite à des expositions à des niveaux élevés d'infrasons, les niveaux liés aux parcs éoliens sont loin de représenter un risque, à fortiori chez l'humain. L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a publié une étude sur l'exposition aux basses fréquences et infrasons des parcs éoliens en 2017, que vous pouvez consulter sur son site internet, et conclut que "les résultats de cette expertise ne justifient ni de modifier les valeurs limites d’exposition au bruit existantes, ni d’étendre les fréquences sonores actuellement considérées dans la réglementation aux infrasons et basses fréquences sonores". Une étude finlandaise de 2020, publiée en anglais et faisant plus de 150 pages sur ce sujet spécifique, parvient aux mêmes conclusions. Elle est consultable sur le site du gouvernement finlandais.
Projet Eolien de Nizy-le-Comte
C'est un projet important financièrement pour ces communes, mais également nécessaire pour l'environnement. De manière générale, les parcs éoliens contribuent à la diminution des GES, même en prenant en compte la fabrication et le recyclage. Depuis plus de 25 ans dans l'Aisne, les Hauts-de-France, des parcs éoliens sont installés et produisent chaque année plusieurs millions de kWh décarbonés. Aucune destruction massive d'espèces n'est à déplorer et aucun symptôme récurrent n'a été déclaré par l'ARS ou les hôpitaux régionaux. Il est clair que l'éolien reste un des moyens de production d'électricité les plus encadrés par la réglementation allant même jusqu'à prévoir la fin de vie, là où les autres types de centrales de production d'électricité ne peuvent pas prétendre à autant d'exemplarité. Le projet éolien devrait produire 28 904 MWh, permettant d'alimenter plusieurs milliers de foyers en électricité.
Pour finir, sur le plan paysager, les éoliennes et plus globalement les énergies renouvelables gênent les riverains qui n'ont pas conscience de leur consommation excessive d'énergie. La France, depuis toujours, gère l'électricité et l'énergie de manière très centralisée (centrale nucléaire notamment). Une grande partie de la population est déconnectée de la réalité et ne se rend pas compte que si elle consomme, il faut également produire, et produire proprement sans déchet.
Sur le plan technique l’introduction des éoliennes est également une idiotie. Ces dernières sont des sources d’énergie non pilotable. Les insérer dans notre système de production électrique rend se dernier moins stable. Augmenter la part de l’éolien nous expose à des pannes électriques du type du "black-out" du 28 avril 2025 en Espagne et au Portugal .
Sur le plan économique . Dépenser des sommes énormes pour fabriquer ses moulins inutiles (voir les arguments précédents) est une aberration . Nous possédons déjà un parc nucléaire qui suffit amplement à nos besoins.Surtout quand on pense on montant de la dette publique !
Enfin l’impact environnemental est tout sauf négligeable . Les dommages sur les oiseaux en particulier sont souvent mis en évidence après que les éoliennes soient en fonctionnement.
La raison de l’installation des éoliennes n’est donc pas la sauvegarde la planète...elle est ailleurs ...
Il est vrai que la France dispose d'un parc nucléaire important. A l'échelle mondiale, le pays est à la 2ème place derrière les Etats-Unis et au niveau européen, la France est bien loin devant l'ensemble des pays de l'Union. En revanche, force est de constater que la seule production nucléaire ne suffirait pas à répondre à la demande en énergie française au vu des objectifs d'électrification des besoins. Dans son étude prospective, parue en 2021, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) a élaboré plusieurs scenarii et aucun n'était soutenable sans l'apport des énergies renouvelables. Rappelons que la production électrique est décarbonée à hauteur de 91%, mais ce n'est pas à confondre avec la production énergétique dans son ensemble qui est encore nettement dépendante à 50% d'énergies fossiles importées.
L'intérêt de poursuivre le développement des énergies renouvelables, dont l'éolien terrestre, est de permettre une diversification du mix énergétique et donc de réduire l'usage des énergies fossiles pour répondre à la demande énergétique. Aujourd'hui, l'électricité produite par une éolienne se substitue à 55% à l'énergie produite par une centrale thermique en France et à 22% par une de ces installations situés à l'étranger.
La complémentarité du mix énergétique français a pu montrer toute sa pertinence, notamment à l'hiver 2022 lorsque les énergies renouvelables ont pris le relai sur un parc nucléaire réduit de moitié pour des raisons de maintenance. Ce système a permis à la France d'éviter un scenario de black-out et sur cette même période les énergies renouvelables ont même permis de financer une partie du bouclier tarifaire. En effet, le soutien public à l'éolien terrestre est estimé approximativement à 11,5 milliards d’euros, versés depuis 2003, et en 2022 le mécanisme s’est inversé. La Commission de Régulation de l'Energie estime que l'éolien terrestre a rapporté à l'Etat 2 milliards d'euros en 2022, 3 milliards d'euros en 2023 et potentiellement 250 millions d'euros en 2024.
En termes de coûts de production, il est important de savoir que le coût pour un nouvel EPR se situe autour de 120€/MWh, là où il est de 60€/MWh pour l'éolien terrestre.
L'énergie nucléaire fait partie des moyens de production le moins émetteurs de CO2, tout comme l'énergie produite par les éoliennes. A noter qu'une éolienne "rembourse" sa dette énergétique en un peu moins d’un an d'exploitation et produit donc beaucoup plus d'énergie qu'elle n'en a nécessité pour sa fabrication. En outre, le recyclage des installations à plus de 90%, comprenant les fondations, permet d'améliorer son bilan carbone.
L'impact sur l'environnement est également mesuré pendant la phase de développement avec des études très fines, notamment sur l'avifaune et les chiroptères et dont les impacts continuent d'être analysés lors de l'exploitation du parc. Tout manquement donne lieu à un signalement à la préfecture qui est en capacité de stopper l'exploitation du parc, tout en mettant le développeur dans l'obligation de réaliser des mesures correctives. Pour information, une étude du CNRS de 2023, pour le territoire européen, a montré que la diminution de 60% du nombre d'oiseaux en 40 ans était principalement due à l'agriculture intensive.
Dans un contexte de dérèglement climatique et de menace sur la biodiversité, la raison de l'installation des éoliennes est bien dans la protection de notre environnement. Il existe en effet d'autres raisons telles que la souveraineté énergétique de la France, grâce à une énergie locale. Bien que les machines puissent être fabriquées ailleurs en Europe, elles créent de l'électricité sur notre territoire avec du vent local pendant 20 ans et sans autre combustible importé. L'installation d'éoliennes est également porteuse d'un dynamisme local et contribue à développer des emplois non délocalisables. L'éolien terrestre, à lui seul, représente quelque 31 479 emplois en France.
Je vous prie de bien vouloir trouver en annexe une contre-étude de saturation et d'encerclement qui concerne le projet éolien de la société Ostwind. Je précise que cette contre étude n'est pas finalisée car plusieurs autres points doivent faire l'objet d'une analyse. Ce document met en évidence des anomalies quant à la méthodologie employée.
1° L’analyse du niveau de saturation montre:
- l’indice d’occupation des horizons (IOH) progresse très fortementpassant de 182 à 222°, soit une augmentation de presque 22%, alors
que le seuil d’alerte (> 120°) était déjà largement franchi.
- l’indice de densité à 5 km (ID1> 0,1) passe de 0,08 à 0,12 , soit une augmentation de 50%.
- l’indice de densité à 10 km déjà très largement au delà du seuil d’alerte (ID2 > 0,25) passe de 0,30 à 0,34 , soit 36% au dessus.
- l’indice d’espace de respiration (IER < 160à 180°) (plus grand angle sans éolienne) passe de 114 à 60° soit 3 fois le seuil d’alerte. Dans un
rayon de 5 km , c’est à dire là où les éoliennes sont les plus impactantes, il descend à 146°.
Les risques d’encerclement sont donc avérés pour la commune de Nizy-Le-Comte.
2° Les effets sur l’avifaune:
Je note des contradictions dans le dossier présenté par la société OSTWIND (parc éolien SEPE Nizy); page 22, il est noté la présence
d’espèces migratrices et protégées et page 30, l’absence de couloir de migration.
Les espèces citées sont:
- le Busard Saint-Martin (circus cyaneus)
- le Busard cendré (Circus pygargus)
- le Busard des roseaux (circus aeruginosus)
- le Milan royal (milvus milvus)
- le Milan noir (milvus migras)
- le pluvier doré (pluvialis apricaria)
- la Bondrée apivore (pernis apivorus)
- l’Oedicnème criard (burhinus oedicnemus)
La hauteur de vol de certains oiseaux les expose particulièrement à l’impact des éoliennes.
- le Busard Saint-Martin passe 19% de son temps de vole entre 40 et 200 m ; Il est sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France Métropolitaine.
- le Busard cendré, espèce vulnérable dont la disparition, si rien n’est fait, est programmée dans 20 ans, passe 11% de son temps de vol entre
40 et 200 m.
- le Busard des roseaux qui devient de plus en plus sédentaire, est classé espèce vulnérable et passe 7% de son temps de vol entre 40 et 200 m.
- le Milan royal est sur la liste rouge des oiseaux nicheurs en France (danger critique d’extinction) Il est cité par la LPO comme l’un des
oiseaux les plus impactés par les éoliennes.
Action Agricole Picardie a publié un article « un impact palpable sur la biodiversité »
- certains oiseaux comme le Busard Saint-Martin seraient les premières victimes des éoliennes , en regard de leur effectif de population.
- l’Oedicnème criard est classé comme espèces vulnérable.
- Les passereaux en migration et les rapaces nicheurs sont les espèces les plus menacées ( rapport LPO: « le parc éolien et ses impacts sur
l’avifaune »)
Aucune notification sur les chiroptères n’a été présentée dans le dossier du parc éolien SEPE de Nizy.
- Selon la LPO et Picardie Nature, l’impact des éoliennes sur les chauves-souris est lié des collisions avec les pales et à la surpression
occasionnée par le passage des pales. La surpressurisation constitue un cône qui peut être ressenti à plusieurs kilomètres et qui engendre un
barotraumatisme avec des hémorragies internes fatales. ( Muséum d’Histoire Naturelle - Vigie Nature - 19/12/2017)
CONCLUSION : ces remarques constituent des éléments rédhibitoires à l’installation de ce parc supplémentaire sur la commune de Nizy-le-Comte
Concernant les éléments paysagers :
L'étude de la saturation et de l'encerclement sur les différents lieux de vie concernés par le projet se fait en deux temps dans le volet paysager de l'étude d'impact. D'abord, une étude d'encerclement et de saturation avant-projet (pages 62 à 86 du volet paysager de l'étude d'impact) qui prend en compte les parcs en exploitation ainsi que les projets déposés en cours d'instruction et qui cartographie la zone du projet. Cette partie permet de déterminer quels lieux de vie voient leur plus grand angle de respiration affecté par la zone du projet. Une seconde partie (à partir de la page 127) s'intéresse aux impacts précis du projet sur ces lieux de vie en question, à savoir Sévigny-Waleppe, le hameau de la Bouverie, St-Quentin-le-Petit, Waleppe et la ferme du Fay. Cette seconde analyse permet de voir si les sensibilités sont confirmées et éventuellement d’identifier d’autres lieux de vie qui pourraient être concernés et faire l’objet d’analyse par photomontages à 360°. Il est important de comprendre cette méthodologie pour mener une analyse précise de la situation. Les différents indices ne doivent pas être isolés les uns des autres, mais pris dans leur globalité et en miroir des photomontages fournis.
Vous ne précisez pas si vous faites référence à la partie avant-projet ou à la partie sur les impacts réels, ce qui pose un problème de clarté y compris pour y apporter une réponse construite. De même, lorsque vous écrivez que "l’indice d’occupation des horizons (IOH) progresse très fortement passant de 182 à 222°, soit une augmentation de presque 22%", vous ne précisez pas de quel lieu de vie vous parlez. Les chiffres de 182 et 222° ne figurent pas dans les analyses de saturation de l'étude d'Epure, nous ne savons pas d'où ils proviennent. Les chiffres les plus approchants concernent la commune de Nizy-le-Comte dans l'étude d'encerclement avant-projet (181° et 217°), mais pour cette commune il faut prendre en compte la topographie et la végétation, et s'intéresser aux photomontages pour pouvoir arguer d'un risque d'encerclement. En ce sens, l'étude d'Epure conclut que la commune de Nizy-le-Comte ne présente pas de risques supplémentaires avérés dus au projet au regard de l'encerclement. Nous vous invitons à vous y référer.
Concernant l'indice de densité à 5 km, les chiffres que vous donnez correspondent bien à la commune de Nizy-le-Comte, dans l'étude d'encerclement avant-projet. Néanmoins, la zone d'implantation potentielle du projet s'inscrit en totalité dans un angle déjà occupé par des parcs éoliens, et ne se trouve donc pas dans une zone de respiration par rapport à Nizy-le-Comte.
Vous évoquez ensuite un indice de densité à 10km passant de 0.30 à 0.34, ce qui n'est le cas pour aucun des bourgs analysés par Epure, a fortiori pas pour la commune de Nizy. Si ces chiffres proviennent de votre propre analyse ou d'une autre étude, merci de le préciser et d'indiquer vos sources ainsi que la méthodologie employée. De même, lorsque vous indiquez que "l’indice d’espace de respiration (IER < 160à 180°) (plus grand angle sans éolienne) passe de 114 à 60°", il s'agit là encore de chiffres erronés. Sans précisions sur le lieu de vie concerné et les sources utilisées, il est impossible de répondre clairement à cet aspect de votre contribution. Enfin, concernant les 146° que vous évoquez, sans précisions de votre part nous pouvons supposer qu'ils font référence au plus grand angle de respiration visuelle de la commune de La Selve (page 65). Pour cette commune, l'étude d'Epure conclut que "La ZIP (zone d'implantation potentielle, nldr) n’aura aucun impact sur l’indice de respiration puisque qu’elle ne se trouve pas dans la plus grande respiration relevée. De plus, la ZIP s’inscrit dans sa totalité dans un angle déjà occupé." (page 72). Votre contribution ne permet donc pas d'affirmer que les risques d'encerclement sont avérés pour la commune de Nizy-le-Comte.
Concernant l'avifaune (oiseaux) :
Lorsque l'on parle d'espèces d'oiseaux migratrices, il faut préciser si l'on parle de migration prénuptiale ou postnuptiale. Des espèces migratrices ont effectivement été observées par notre bureau d'études (le CERE) en phase prénuptiale et postnuptiale, à 1.1 km à l'est de la ZIP, donc pas directement sur la zone d'implantation des futures éoliennes. Ceci ne représente pas une contradiction avec le fait qu'aucun couloir de migration (ni principal ni secondaire) n'intercepte la zone du projet. Il arrive en effet que des individus migrateurs isolés soient observés ponctuellement en-dehors d'un axe majeur de migration. Ces axes principaux ou secondaires sont issus d'observations de longue durée documentées dans la littérature spécialisée et dont les sources sont citées par les écologues. Il faut également préciser que 100% des espèces migratrices ont été aperçues par le CERE à une hauteur de vol située en dessous de la garde au sol, c'est-à-dire dans la zone entre le sol et le bout de la pale lorsque celle-ci est à la verticale et orientée vers le bas. Par ailleurs, il faut corréler cette analyse à une vision cartographique des niveaux d'enjeux identifiés: la carte 55 page 186 du volet naturaliste de l'étude d'impact réalisé par le CERE permet de se rendre compte que les éoliennes seront situées uniquement dans les zones à faible enjeu du point de vue de l'avifaune.
Vous détaillez ensuite plusieurs espèces en précisant que leurs hauteurs de vol les expose particulièrement à l'impact des éoliennes. Il aurait été intéressant de citer vos sources concernant les hauteurs de vol, pour que ces sources puissent être mises en regard de l'étude d'impact du projet éolien de Nizy-le-Comte. Ces différentes espèces sont à analyser à la lumière des observations faites par le CERE sur le terrain pendant les différents cycles biologiques. Par exemple, à propos du Milan Royal que vous citez comme étant en danger critique d'extinction, l'étude du CERE précise en pages 126 et 127 que cette espèce est en pleine reconquête de la région et est soupçonnée de fréquenter la zone, sans qu'aucun nid n'ait pu être identifié ces dernières années. Comme il pourrait nicher dans un rayon de 15 à 20 km autour de la zone du projet, l'accent a été mis sur la caractérisation de l'occupation de la ZIP par cette espèce. Le Milan Royal n'a été observé que ponctuellement à une dizaine de kilomètres de la ZIP, et la conclusion du CERE sur la période de migration note que le Milan Royal "n'a pas été contacté au sein de la ZIP¨, de l'AEI ou du périmètre immédiat (2km autour de la ZIP)".
Concernant le Busard Saint-Martin, l'étude du CERE note que cette espèce est assez peu impactée par les éoliennes en termes de mortalité, même si des exceptions existent, et que les principales nuisances pour cette espèce interviennent en phase travaux. Si cette espèce a bien été observée sur la zone, elle n'avait pas de comportement de nidification.
Le busard des roseaux est plus inféodé aux zones humides, et l'étude du CERE relève que "L’espèce ne semble pas trop impactée par les éoliennes, mais quelques cas de mortalité sont documentés. Le Busard des roseaux représente donc ici un enjeu faible pour la création de ce parc éolien." Si des individus de cette espèce ont été vus aux alentours de la ZIP, aucun n'avait un comportement de nidification.
L'Œdicnème Criard a été observé dans une zone à enjeux forts, zone dont nous avons décidé de nous éloigner pour l'implantation finale des éoliennes (voir carte page 186 de l'étude du CERE). Ceci constitue une mesure d'évitement importante.
Concernant les passereaux, le CERE note que "leurs comportements diminuent cependant fortement leurs probabilités de collision (tendance à voler bas, sur de courtes distances et à pratiquer une migration rampante)". Ils occupent principalement les haies et arbres dont nous nous sommes éloignés fortement. Pour rappel, alors que la DREAL des Hauts-de-France recommande de s'éloigner de minimum 200 mètres des boisements en bout de pale, voici les éloignements pour chaque machine du projet de Nizy-le-Comte : E1 : 720 m en bout de pales des premiers éléments boisés ; E2 : 870 m en bout de pales des premiers éléments boisés ; E3 : 800 m en bout de pales des premiers éléments boisés ; E4 : 525 m en bout de pales des premiers éléments boisés.
Il est vrai que le Busard Saint-Martin, le Busard cendré, le Busard des roseaux, le Milan Royal, l'Œdicnème Criard ou les Passereaux peuvent être vulnérables aux éoliennes et sont à protéger. C'est pourquoi l'implantation du projet a été pensée pour s'éloigner au maximum de leurs lieux de reproduction et de migration. L'étude du CERE note ainsi que "le projet s’inscrit dans des habitats dominés par de grandes cultures qui sont abondantes à proximité et que le porteur de projet s’est efforcé de proposer un projet qui évite les espaces favorables aux espèces protégées et remarquables."
Surtout, il ne faut pas se contenter de dresser l'inventaire des espèces contactées au cours des sorties de terrain. Il est d'abord important de s'intéresser à la quantification des risques de collisions établie par le bureau d'étude en charge du volet naturaliste de l'étude d'impact. A ce titre, l'étude du CERE fait à partir de la page 318 l'évaluation des risques de collision pour l'avifaune, en expliquant sa méthode. C'est en regardant ces estimations période par période (période hivernale, périodes de migration, période de reproduction...) et espèce par espèce que l'on peut quantifier les risques et les enjeux, et prendre les mesures adaptées.
Tout d'abord, les horaires et les périodes de travaux seront adaptées de manière à ne pas déranger une éventuelle nidification d'espèces à enjeux. Afin de ne pas attirer des espèces comme le Milan Royal, toute la surface correspondant à la plateforme de montage devra être empierrée de manière à réduire l’attractivité au niveau de l’éolienne et également veiller à ne pas laisser de végétation ou tout autre dépôt (Ex : Déchets verts) au pied des éoliennes qui pourraient attirer les micromammifères et les insectes (Proies des rapaces et des chiroptères). Un bridage en période de travaux agricoles sera également mis en place. Cette mesure concerne les espèces de rapaces identifiées sur ou à proximité immédiate de la ZIP (Bondrée apivore, Busard cendré, Busard Saint Martin, Busard des roseaux, Buse variable, Faucon crécerelle, Hibou moyen-duc, Chouette hulotte, Milan noir, Milan royal) qui ont une sensibilité particulière aux collisions avec les éoliennes. Les espèces de passereaux bénéficieront également de cette mesure.
Concernant le Busard cendré, que vous évoquez, la hauteur de garde de plus de 30 mètres constitue une bonne mesure de protection. L'étude du CERE précise que "Des études constatent, par exemple, une réduction de collision de 50 % pour les busards cendrés en faisant passer cette hauteur de 20 à 30 m). Sachant que la plupart des espèces observées sur la ZIP se déplaçaient à une hauteur inférieure à 30 mètres (C.f 5.3 – Résultats d’inventaires)."
Enfin, des mesures de suivi en exploitation imposent une analyse rigoureuse de l'éventuelle mortalité des oiseaux et entrainent dans ce cas de nouvelles mesures imposées par l'inspection des installations classées.
Concernant les chiroptères (chauves-souris) :
Les chiroptères sont tous protégés en France et l'analyse des enjeux liés à ces animaux fait systématiquement partie des études d'impacts de nos projets éoliens. Dans le volet écologique de l'étude d'impact mené par le CERE, les chiroptères ont été très largement étudiés. L'état initial leur consacre plus de 80 pages (Partie 6, pages 187 à 274) et détaille les méthodes employées pour les identifier et cartographier les enjeux liés à toutes les espèces de chauves-souris contactées.
Le tableau 99 (à partir de la page 300) fait la synthèse des enjeux par espèces de chiroptères de manière détaillée.
La partie liée aux impacts du projet s'intéresse évidemment aux chiroptères, à partir de la page 328 : les risques de collisions sont évalués méthodiquement par espèce et par période. À partir de la page 346, les mesures d'évitement, de réduction et de compensation sont clairement exposées. La première mesure d'évitement est l'éloignement des boisements, évoqué plus haut dans la partie de la réponse sur l'avifaune. En effet, le guide Eurobats recommande un éloignement de minimum 200 mètres entre le bout des pales et les boisements, et cet éloignement minimum est de 525 mètres dans le cas de notre projet. Les données de la SFEPM (Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères) recommandent une garde au sol de 30 mètres minimum, et les éoliennes choisies par la SEPE Nizy ont une garde au sol de 33 mètres. Enfin, un plan de bridage spécifique aux chiroptères est détaillé page 355. Ce plan de bridage a été construit grâce aux données de contacts avec les chiroptères et aux données météorologiques issues du mât de mesure de vent. Enfin, les impacts résiduels cumulés (c'est-à-dire prenant en compte les autres installations susceptibles d'impacter les chiroptères) sont étudiés en fin d'étude, à partir de la page 397.
Il est donc faux d'affirmer que "Aucune notification sur les chiroptères n’a été présentée dans le dossier du parc éolien SEPE de Nizy", tout comme il est inexact d’écrire que « ces remarques constituent des éléments rédhibitoires à l’installation de ce parc supplémentaire sur la commune de Nizy-le-Comte ».
L'étude du CERE est consultable sur le registre en ligne, au même titre que toutes les autres pièces du dossier. Nous vous invitons à la télécharger et à la consulter. Nous précisons également que les chiroptères ne sont pas évoqués uniquement dans l'étude du CERE : les données liées à ces espèces figurent également dans le volet généraliste de l'Etude d'impact, réalisé par le bureau d'études TAUW, ainsi que dans le résumé non technique de cette étude d'impact et dans la Note de présentation non technique du projet.
Nizy le comte et son secteur son envahis par les éoliennes. D'un point de vue biodiversité c'est une catastrophe. D'un point de vue humain les ondes sont néfastes.
La notion "d'envahissement" est une affirmation sans fondement quantitatif ni qualitatif, le terme étant subjectif.
Il n’existe pas de seuil légal d’« envahissement » par des éoliennes. Seule une analyse paysagère au cas par cas permet d'évaluer d'éventuels effets de saturation ou d'encerclement, bourg par bourg, en les complétant par des photomontages. Cette analyse ne se limite pas à un constat, mais propose également des mesures d'évitement, de réduction et d'accompagnement, et elle a été conduite par le bureau d’étude agréé Epure Paysage dans le cadre du dossier. Elle est consultable directement sur le registre dématérialisé, dans l'onglet "Dossier de l'enquête", puis "Dossier demande d'AE". Nous vous invitons à la télécharger et à la consulter en détails, et à éventuellement préciser votre question.
Concernant la biodiversité, votre contribution indique que les éoliennes (ou le projet de Nizy-le-Comte, ce n'est pas précisé) seraient "une catastrophe". Outre le manque de précision de cette affirmation, il s'agit là aussi d'un jugement de valeur, sans quantification ni référence au volet naturaliste de l'étude d'impact. Ce dernier a été établi par le CERE, bureau d'études spécialisé mandaté par la SEPE Nizy, et pour pouvoir vous faire une idée précise des espèces contactées sur le site du projet et des mesures mises en place pour éviter, réduire et/ou compenser les impacts anticipés, nous vous invitons à télécharger ce volet de l'étude d'impact sur le registre en ligne. Vous y constaterez que les états initiaux ont été réalisés avec rigueur, que cela soit pour les oiseaux, les chauves-souris ou les autres espèces vivant sur les différentes aires d'étude. Les impacts cumulés (c'est-à-dire considérant les autres installations aux alentours) ont été clairement notés, et les mesures proposées en conséquence sont adaptées au gabarit des éoliennes et à leur position sur le terrain. Par exemple, nous avons pris soin d'éviter les zones à forts enjeux et de respecter un minimum de 30 mètres de garde au sol (espace entre le sol et le bout de la pale lorsqu'elle est à la verticale vers le bas) afin de limiter les impacts sur les chiroptères. Enfin, une fois les éoliennes construites et en exploitation, elles sont soumises à un suivi par l'inspection des installations classées (DREAL), visant à constater l'effectivité des mesures et à éviter toute "catastrophe".
Enfin, vous évoquez des "ondes" qui seraient néfastes pour l'être humain, sans préciser de quelles ondes vous parlez. Nous supposons que vous voulez parler des infrasons car cette question revient régulièrement au sujet des éoliennes. Plusieurs études se sont penchées sur la question et aucune n'a démontré de risques pour la santé humaine liés aux basses fréquences sonores (20 Hz à 200 Hz) et aux infrasons (inférieurs à 20 Hz). Si des effets biologiques ont pu être décrits chez l'animal suite à des expositions à des niveaux élevés d'infrasons, les niveaux liés aux parcs éoliens sont loin de représenter un risque, à fortiori chez l'humain. L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a publié une étude sur l'exposition aux basses fréquences et infrasons des parcs éoliens en 2017, que vous pouvez consulter sur son site internet, et conclut que "les résultats de cette expertise ne justifient ni de modifier les valeurs limites d’exposition au bruit existantes, ni d’étendre les fréquences sonores actuellement considérées dans la réglementation aux infrasons et basses fréquences sonores". Une étude finlandaise de 2020, publiée en anglais et faisant plus de 150 pages sur ce sujet spécifique, parvient aux mêmes conclusions. Elle est consultable sur le site du gouvernement finlandais.